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Jean-Marie
Simonis, qui
considère (lui aussi) que "Barney Mystery Serie" est l'une
des plus passionnantes séries écrite par Enid Blyton, a eu la chance de
lire en anglais le texte original de " Rockingdown Mystery", en
France, "le mystère du vieux manoir".
Jean-Marie
constate : " Le début est significativement différent, les 15
premières pages ont pratiquement été ignorées en français - ou plutôt,
sont très résumées dans le Chap I qui est en fait le chap. III en
anglais".
"La v.o. "transpire" la tendresse qu'éprouve la gouvernante
envers les deux enfants, le bon caractère de Roger et le moins bon de Nelly
!"
Commentaires
Si
la trame du scénario ne change pas dans les grandes lignes, tous les petits
dialogues pleins d'humour avec la gouvernante, et entre les enfants, n'ont pas
été transcrits dans la version française. Or ces passages sont pleins de
verve, amusants, les dialogues sont percutants, et ils apportent beaucoup à la
connaissance du caractère des personnages.
La Nelly de la v.o. est plus
chipie que la Nelly française... Roger se moque plus de sa soeur. Toufou
est encore plus exubérant. Les blagues de Crac sont décrites dans les
détails, pour notre plus grand plaisir.
La maison de Mademoiselle Dupoivre est décrite avec soin comme une maison
vieillotte, compliquée, pleine de ra coins, ... Ce qui ne ressort pas du tout
dans la v.o.
Les malheurs de la famille du "vieux manoir" nous sont
racontés avec beaucoup d'attention... On comprend mieux la tristesse et la
misère des lieux...
Dans
les deux premières pages de la version française, on s'aperçoit que l'on
a "sauté" l'équivalent des deux ou trois premiers chapitres de
l'édition originale.
Nous
pensons que le texte français devait respecter un "formatage"
précis, un nombre de pages correspondant aux impératifs de la collection.
Ainsi, plus le texte anglais original était abondant, plus on devait faire
des coupes dans ce qui semblait superflu.
Malheureusement, ces passages se montrent très intéressants et nullement
superflus.
Les passages supprimés entraînent des modifications dans le texte
conservé...
Cela ne
nous a pas empêché d'aimer ces belles histoires, mais comme nous aurions
préféré lire un texte intégral !
Un
dernier mot concernant la traduction de Jean-Marie : Elle est superbe, et on
voit qu'il connaît très bien les livres et les personnages dont il parle,
ce qui est indispensable pour trouver le ton "Blyton". Il y
réussit avec talent.
Serge
Introduction
par
Jean-Marie
Mon
enfance a été marquée par les aventures du Club des Cinq, dans un premier
temps, et ensuite par la série Mystère éditée dans la Nouvelle Bibliothèque
Rose.
A la fin des années soixante, je me souviens avoir attrapé au hasard un
livre appartenant à l’une de mes sœurs. Il s’intitulait « Le Club
des Cinq en vacances ». Je l’ai dévoré, puis ai fouillé la
bibliothèque de mes sœurs pour en dénicher trois autres : « Le
Club des Cinq et les Papillons », « Le Club des Cinq et les
Saltimbanques » et « Le Club des Cinq aux Sports d’Hiver ».
J’ai également dévoré ces livres. J’ai tenu à acquérir les autres
titres de la série : mes parents m’en offraient quatre ou cinq à
Saint-Nicolas (l’équivalent belge ou hollandais du Père Noël),
d’autres pour mon anniversaire, etc….Découvrir la jaquette, me plonger
dans l’atmosphère blytonien étaient toujours de grands moments de plaisir :
c’étaient mes cadeaux préférés. La découverte des Mystère fut aussi
une joie véritable : Enid Blyton n’avait donc pas écrit que le Cd5 !
Et je repartais à l’aventure en compagnie de Sylvain et Toufou (Barney’s),
puis de Riquet à la Houppe, Jacques et Kiki (Adventure) ; j’avoue
avoir été un peu refroidi par la série Galliano, mais j’ai continué à
acheter passionnément ces sources de rêves et d’aventures…Ah comme
j’aurais voulu vivre sur l’Île Verte !
J’ai
lu, relu et relu encore ces merveilleuses aventures. L’adolescence venant,
je ne me suis pas lassé, et, au risque de paraître ridicule, je continuais
à relire plus ou moins régulièrement ces aventures. Peut-être par une
nostalgie déjà naissante sur l’enfance qui s’en allait….
Aujourd’hui encore, je conserve cette nostalgie pour ces livres qui
paraissent quelque peu désuets aux autres, mais quelle joie, quel bonheur
d’ouvrir un Club des Cinq, de fermer les yeux et de sentir l’odeur de ces
vieilles pages, de rouvrir les yeux et feuilleter ces pages et retrouver ces
délicieuses illustrations de Simone Baudouin ou de Jeanne Hives !
Dans
ma jeunesse, jamais je n’ai imaginé que ces aventures avaient initialement
été écrites dans une autre langue : on parlait de Paris, de Lyon, des
Alpes ; j’avoue avoir passé des heures à chercher naïvement Kernach
sur des cartes géographiques détaillées de France.
J’ai ensuite appris qu’Enid Blyton était anglaise et que le Club des
Cinq s’appelait The Famous Five, dont les héros étaient Julian, Dick,
George, Anne et Timothy.
Bien
des années plus tard, cette révélation m’est revenue à l’esprit. Je
me suis dit qu’il serait intéressant de lire une aventure du Club des Cinq
en anglais et de comparer l’original à la version que je connaissais
tellement bien….Une nouvelle aventure commençait, avec bien des découvertes !
Une nouvelle révélation fut de découvrir que l’ordre chronologique était
très différent de celui que je connaissais par cœur ! Je décidai de
respecter l’auteur et lus « Five On a Treasure Island » dans
une très jolie réédition reprenant les illustrations originales : ce
fut un merveilleux exercice. J’ai couché sur papier toutes les petites ou
moyennes anomalies telles que je les appelle.
Grâce
à Internet, j’ai découvert que d’autres rêveurs n’avaient pas oublié
ma série-culte. Parmi eux, un certain Serge Sohier, qui avait créé un site
très intéressant ; j’ai pris un jour contact avec lui pour obtenir
un renseignement ; peu de temps après je lui mentionné la petite étude
que j’avais entreprise. J’ai envoyé à Serge, positivement intéressé,
ma première analyse ; il l’a gentiment publiée sur son site :
quelle fierté pour moi ! Serge a eu l’heureuse idée de me mettre en
contact avec Srikrishnan Srinivasan, un Indien multilingue qui avait effectué
une analyse fouillée de « Five go adventuring again » par
rapport au « Club des Cinq ». Nous avons rapidement sympathisé :
n’avions nous pas cette même passion ? Nous étions peut-être les
seuls (fous) au monde à avoir consacré tout ce temps à étudier les
traductions françaises des textes d’Enid Blyton ! Pris par cette
nouvelle passion et ravi de l’intérêt croissant manifesté par mes deux
webfriends, j’ai continué – et continue - à lire et analyser les
versions originales du Club des Cinq, mais aussi des Mystères. Les différences
sont parfois édifiantes, non pas quant au scénario, mais quant au nombre de
détails tellement délicieux, trop souvent ignorées en français,
probablement par des impératifs d’éditeur.
A titre d’exemple, « Island of Adventure » est deux fois plus
volumineux que « Le Mystère de l’Île aux Mouettes » ; il
en va presque de même pour « The Rockingdown Mystery » par
rapport au « Mystère du Vieux Manoir ».
Mes
études comparatives se trouvent sur le site de Serge. Mon travail actuel est
la retraduction complète de « The Rockingdown Mystery » (en tout
cas son début, où l’on découvre quantité de détails ignorés lors de
la traduction classique).
Ces lectures en v.o. sont un réel plaisir : je découvre presque de
nouvelles aventures. Fans francophones, ceci est pour vous !
Un
tout grand merci à Serge et Sri pour leur amitié, leurs encouragements,
commentaires, corrections et … relais informatique.
Jean-Marie
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